il y a des fois des fois où elsa elle fond. se liquéfie - frappée par un soleil ultra-violet qu’elle voit même pas. un soleil ultra-violet qui vient plutôt de loin - et qui répond au nom de céleste. céleste avec un c comme comète - céleste avec une constellation dans chaque oeil. céleste, céleste elle est douce. elle est parfum jasmin et fleur d’oranger - une odeur printemps-été. elle est goût meringue s’il fallait lui en trouver un. céleste, céleste elle est pas d’ici. pas avec ses sourires à faire fleurir l’enfer et son rire cotonneux. céleste - elsa elle sait, céleste elle vient bien de la grande voie lactée. et avec sa mine délicate, céleste elle fait germer des graines de tournesols dans le coeur cassé d’elsa - des tournesols qui feront face au soleil tant qu’elle sera là. et qui faneront la minute d’après mais elles sont arrêté de s’en soucier. c’est comme un trésor la petite princesse - le sien rien qu’à elle et qui vaut tout l’or et tout les maléfices du monde. avec elle elle peut bien rayonner un peu - rayonner à sa façon, avec des grands éclats onyx. alors elsa ce matin, elle devient flaque, et quand céleste demande un palais de glace elle dit oui - oui oui oui et oui. les paumes en avant qui font jaillir les gerbes de givre - et bientôt elles deviendront colonnes et douves. c’est pas le premier château qu’elle met debout - mais bien le seul qu’est pas fait pour l’accueillir. c’est pas grand-chose mais ça met du baume au coeur de céleste et si le coeur de céleste va bien, le sien à elsa ne peut pas aller plus mal que maintenant. elle se fait grande et concentrée - pas une erreur de permise parce que pour céleste tout doit être parfait. c’est pas long - pas vraiment, à peine une heure et quelques minutes. ça brille et ça fait mystique - glace éternelle là où il neige pas. rien que pour toi. « il te plait ? » elle dit - comme une mère à son enfant le regard allumé d’un on-ne-sait-quoi qui lui donne l’air étrangement humain. « il est à toi, céleste. rien qu’à toi. » dernière phrase appuyée, de l’ombre un peu dans la voix - oui, rien qu’à toi et personne d’autre. Mais quand même un sourire - de ceux qui n’éclosent qu’une fois dans l’année et qu’on s’empresse de graver dans l’hippocampe de la mémoire.
soleil d'hiver
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